Marjane Satrapi

Franco-iranniene

Elle est une auteure de bande dessinée (scénariste et dessinatrice), peintre et réalisatrice française et iranienne et d’expression francophone.
Le destin de Marjane Satrapi lui défend dès sa naissance d’être une jeune femme comme les autres, puisqu’elle est une vraie princesse. En tant que telle, elle est élevée dans une famille très progressiste, dont de nombreux membres et amis sont envoyés en prison pour leur soutien au communisme. En guise de contes de fée, son père lui donne à lire des bandes dessinées sur l’histoire du marxisme.

Ses parents, des intellectuels très engagés, décident rapidement de se séparer de leur fille unique et de l’envoyer en Europe à l’âge de 14 ans afin de lui épargner l’oppression d’un régime islamique alors à son comble. Elle vit d’abord à Vienne, Strasbourg – où elle fréquente l’École supérieure des arts décoratifs dans l’idée de devenir graphiste – puis à Paris.

Mais en fuyant les préjugés des mollahs iraniens, la jeune Marjane est de nouveau confrontée à ceux des Européens sur l’Iran et l’islam. Le résultat : une série étonnante et remarquable publiée à L’Association, Persépolis, dans laquelle elle raconte sa propre vie en cases et en bulles. C’est un véritable événement puisqu’il s’agit de la première série de bande dessinée iranienne de l’histoire.

La dessinatrice se charge elle-même, avec Vincent Paronnaud, d’adapter la BD au cinéma en 2007 sous la forme d’un long métrage d’animation en noir et blanc. Persépolis le film obtient deux César (Meilleur premier film et meilleure adaptation) ainsi que le Prix spécial du Jury à Cannes.

Marjane Satrapi continue de faire parler d’elle avec d’autres ouvres comme Broderies (2003) ou Poulet aux prunes (2004), couronné Meilleur album lors du 32e Festival d’Angoulême. C’est tout naturellement, donc, qu’elle adapte ce dernier au cinéma, toujours en binôme avec Vincent Paronnaud. Mais contrairement à Persépolis, Poulet aux prunes est un film en prise de vue réelle, avec au casting Mathieu Amalric, Chiara Mastroianni ou encore Jamel Debbouze.